Paris, les voici ! Quelques semaines après les championnats du monde en Ouzbékistan où l’Equipe de France a décroché quatre médailles individuelles, le Grand Chelem de Paris, traditionnel premier grand pilier de l’année pour les judokas du monde entier, pointe le bout de son nez. Une 49e édition qui attend treize mille spectateurs par jour les 4 et 5 février prochains à l’Accor Arena de Paris, venus voir six cents combattants d’une cinquantaine de pays en quête de médailles, mais aussi de points pour aller chercher la qualification olympique pour revenir à Paris en 2024*. Paris, qui demeure le plus grand tournoi du monde grâce notamment à la présence aussi discrète qu’efficace et passionnée de quelque cent cinquante bénévoles chaque année, va-t-il sourire aux Français ?
Leaders et relève au rendez-vous
Point de boule de cristal pour aider à l’affirmer, mais quelques indices sur cette équipe conquérante. Sauf forfait de dernière minute, elle sait en effet pouvoir compter sur ses leaders Romane Dicko, Teddy Riner, Amandine Buchard, Sarah-Léonie Cysique ou encore Shirine Boukli, tous champions du monde, médaillés olympiques ou champions d’Europe. Un collectif qui attend aussi beaucoup de la fougue de sa relève, notamment des onze athlètes qui s’apprêtent à disputer ce tournoi majeur pour la première fois, à l’image de la benjamine Pauline Cuq (-48kg), médaillée de bronze aux championnats de France en novembre dernier quelques jours seulement après avoir fêté ses dix-huit ans. Treize des quatorze champions de France en titre seront d’ailleurs sur les tatamis parisiens, avec quatre Français autorisés par catégorie de poids comme c’est la règle pour tous les pays organisateurs.
Un signe ?
Et puis, il y a ce chiffre « 3 », plutôt favorable à cette édition 2023 qui attend notamment de voir briller ses masculins, l’équipe féminine restant sur trois médailles d’or il y a un an. Ainsi, en 1993 (Stéphane Traineau), en 2003 (Larbi Benboudaoud), en 2013 (David Larose et Teddy Riner), au moins un masculin s’est imposé à chaque fois. De quoi espérer une médaille d’or, la dernière pour un combattant français chez lui à l’Accord Arena remontant à 2016 (Cyrille Maret). Bref, après les onze médailles récoltées lors de l’édition 2022 et à dix-sept mois des JO de Paris, c’est tout le judo français qui a envie de vibrer, de voir se lever le drapeau tricolore et d’entonner La Marseillaise.
*En tant que pays organisateur, la France est assurée d’avoir un représentant dans chacune des quatorze catégories lors des JO de Paris. Les autres combattants doivent figurer parmi les dix-sept premiers de la ranking list, des quotas continentaux et des invitations – plus aléatoires ceux-là – permettant aussi de se qualifier.