Ils sont joueurs, éducateurs ou dirigeants et ont deux points communs : la passion du ballon rond depuis longtemps, et celle de la partager en famille.
Étienne Boix, passionné et superbement accompagné – Occitanie / Ariège
46 ans. Voilà depuis combien de temps Étienne Boix vit au plus près de sa passion. « Ma famille a toujours été très foot et j’ai donc baigné rapidement dedans. À 78 ans, mon père est d’ailleurs encore le président de club dans le Vaucluse ! Aujourd’hui, le ballon est un besoin que je ne peux pas expliquer. Lorsqu’il n’y a pas de foot, je suis malade (rires) » Au FC Foix Montgailhard, l’homme aujourd’hui âgé de 51 ans est responsable de l’École de Foot et des catégories U8-U9, U10-U11 et U15 Féminines. « Mon fils a commencé à Foix en U7. Je le suivais beaucoup et c’est comme ça que je me suis fait embarquer. Cela fait des années que je suis éducateur. Je suis passé par toutes les catégories, des « débutants » aux Séniors. » Embarquer oui, mais pour son plus grand bonheur ! « Je prends beaucoup de plaisir à m’occuper des petits. J’aime ce relationnel et cette éducation-là, qui vient en complément de l’école. » Quelques-uns se souviennent encore de lui des années après. « J’en revois certains et c’est toujours une fierté. Cela me touche au cœur. » En plus de son fils, donc, Étienne partage également son amour pour le ballon rond avec sa femme. « Mon épouse est dirigeante au club en qualité de secrétaire adjointe. Elle m’aide aussi pour l’aspect administratif ou pour préparer les goûters après les séances. Heureusement qu’elle est là ! Nous nous sommes bien trouvés. Elle connaît très bien le foot, c’est une perle rare ! » À Foix, l’équipe dirigeante est liée comme une famille, avec un président et un staff très compétents. « On se bat ensemble pour que les enfants puissent faire du foot en cette période compliquée. Ils ont besoin d’être dehors et de pouvoir s’adonner à leur sport favori. » Comme tous les passionnés finalement !
Quand Nevez rime avec Le Dé – Bretagne / Finistère
À Nevez, nul doute que le football est aussi une belle et grande histoire de famille. Cette famille en question, ce sont les Le Dé. « Le premier à avoir trempé dans le foot est mon grand-père Albert. Il était dirigeant au club, vice-président exactement. Mon père, qui s’appelait aussi Albert, a suivi en étant quant à lui joueur pendant de nombreuses années, tout comme mon frère Gildas et moi-même, avant de devenir dirigeant et éducateur » Ces mots sont signés de Sébastien Le Dé (à droite, aux côtés de son grand-père ), actuel président du club de l’Étoile Sportive Névézienne, tout récent centenaire ! Notez que Sébastien officie également en tant qu’arbitre sur les terrains finistériens depuis près de 13 ans. « Concilier le rôle de président et d’arbitre n’est pas très difficile étant donné que j’aime être sur le terrain. Le plus pesant en revanche est de ne pas pouvoir voir les matchs de nos équipes le dimanche. » Depuis peu, la relève est assurée car la fille de ce dernier a récemment signé sa première licence, 57 ans après son papy… Symbole de l’engagement de la famille Le Dé, le stade de Nevez a été rebaptisé en 2017 à la mémoire d’Albert. « Suite au décès de mon grand-père, le stade municipal a été renommé en sa mémoire. » Pour célébrer son siècle d’existence, l’ES Nevez a publié un livre collector évoquant ses 100 ans de football. « C’est grâce au travail et à l’investissement de Yoann Tanguy et Jérémy Allain que ce bel ouvrage de 160 pages a pu voir le jour. Un bon moyen de se replonger dans l’histoire du club, grâce à la participation de nombreux anciens dirigeants du club.» Et autant vous dire que la famille Le Dé y tient une place toute particulière…
Crédit photo : Ouest-France
Alexandre Chotin, l’éternel narbonnais – Occitanie / Aude
S’il fallait associer un joueur au Football Union Narbonne, ce serait sans doute Alexandre Chotin. À 41 ans, le défenseur central fait les beaux jours du FUN depuis près de 30 ans. « J’ai commencé à jouer à Narbonne lorsque j’avais 6 ans. C’est en arrivant au collège que je m’y suis mis plus sérieusement, enchaînant les saisons en pupilles, minimes, cadets jusqu’au passage en Séniors. À cette époque, je jouais milieu de terrain défensif. » Alexandre bouclera par la suite les saisons en Régional 1, jusqu’en 2011, année de l’accession du club audois en National 3 et de la naissance de sa première fille. « J’ai connu ce niveau national un peu tard, à 31 ans. Mais cela m’a aussi permis d’évoluer avec de très bons joueurs et d’intégrer la sélection Languedoc pour la Coupe des régions. » Pour Alexandre, le football est un équilibre. La preuve, il a même été éducateur chez les jeunes et entraîneur de l’équipe réserve narbonnaise. « J’ai d’ailleurs une petite anecdote à ce propos. J’ai entraîné Florian Sotoca, l’actuel avant-centre du RC Lens, avant d’évoluer deux années avec lui en Séniors ! Aujourd’hui, nous sommes très fiers de voir ce qu’il est devenu. » Sa longévité, l’homme la doit surtout à une santé de fer. « J’ai eu que très peu de pépins physiques tout au long de mon parcours, ce qui m’a toujours permis de jouer énormément de matchs. » Après une descente en 2018 et quelques difficultés en interne, Alexandre décide de prendre du recul en rejoignant une autre écurie. Pour une saison seulement. « Après mon départ, il y a eu pas mal de mouvement au FUN et je suis donc revenu avec plaisir défendre ses couleurs. Cerise sur le gâteau, nous avons même été promus en N3 suite à l’arrêt des championnats en 2020. Avec le club, nous sommes comme un couple, avec des hauts et des bas, mais une chose est sûre, je suis très fier d’être narbonnais et mon envie de jouer reste intacte. » Le football, une passion qu’il partage désormais avec sa deuxième fille, elle aussi licenciée à Narbonne !
Rédaction par la revue Vestiaires