Entre victoires et bonnes actions, le foot révèle sa face la plus généreuse.
L’art et le ballon ne font qu’un – Pays de la Loire / Mayenne
Le football et l’art qui se conjuguent pour la bonne cause. Voilà la belle idée portée par l’US Méral Cossé et T’tralala, une association qui vient en aide aux personnes à mobilité réduite en Mayenne. “Son président Jean-Charles, devenu tétraplégique à la suite d’un accident, est un ancien joueur du club. On voulait lui apporter un soutien”, explique Jean-Marc Touplin, le président de l’USMC.
Dès lors, l’envie de monter un projet qui sortirait le foot de son image sportive fait son chemin. “On a acheté une centaine de ballons. Grâce à nos réseaux, nos connaissances, nous les avons transmis à des artistes locaux mais aussi d’envergure internationale. Ils avaient carte blanche pour les transformés en œuvres d’art.”
Si certains ballons ont été peints, d’autres ont été modifiés ou customisés ! On a pu voir un ballon à l’effigie de Oui-Oui, un qui représentait un tableau de Van Gogh, un qui est devenu une sculpture, sans parler de ceux métamorphosés en bijoux ou en socle d’une autre œuvre. Un artiste a même déstructuré totalement le cuir pour en faire collage dans un cadre. Bref, la créativité a pris le pouvoir.
Fin avril, à Cossé-le-Vivien (Mayenne), un vernissage a eu lieu avec une vente aux enchères à laquelle plus de 250 personnes ont participé. Sous la direction d’un commissaire-priseur, les précieux objets ont trouvé preneurs et 7000 euros ont été récoltés. La création record a été adjugée pour 930 euros ! La recette de cette vente aux enchères servira à financer le vélo adapté d’une jeune fille souffrant d’un handicap. “Nous sommes très heureux du succès rencontré par cette manifestation, se réjouit Jean-Marc Touplin. Nous réfléchissons à mener d’autres actions à but caritatif. Mais ce ne sera plus de cet ordre. On veut faire quelque chose de différent à chaque fois.” L’US Méral Cossé ne devrait donc pas s’arrêter en si bon chemin pour démontrer que le football ne se limite pas au rectangle vert.
Saumur au triple galop – Pays de la Loire / Maine-et-Loire
En débarquant voilà sept ans à l’Olympique Saumur, Julien Sourice ne s’imaginait pas préparer une saison en National 2. Le club de Maine-et-Loire naviguait en Régional 1 avec l’espoir d’accéder un jour au National 3.
À force de travail et d’abnégation, s’appuyant sur un enthousiasme et une solidarité de tous les instants, l’OS, qui s’était distingué la saison précédente par un parcours remarquable en coupe de France (8e de finale contre Toulouse), a décroché son billet pour l’étage supérieur. “C’est une récompense et une grande joie. Ce n’était pas l’objectif initial pour un petit club comme le nôtre. D’autres ont bien plus de moyens financiers, affirme Julien Sourice. Mais on mise sur nos valeurs humaines. Notre club, où se mélangent des gens de tous horizons et de religions différentes, constitue une vraie famille.”
Au coude à coude avec La Roche Vendée Football, Saumur a fait la différence au bout d’une saison haletante. “Le foot draine beaucoup d’argent mais il y a encore de belles histoires. Ce qu’on vit ici, c’est beau. Quand les joueurs viennent chez nous, on sait que c’est pour les bonnes raisons. Ils trouvent un club sain et nous rejoignent pour vivre des émotions !”
Et maintenant, à quoi doit-on s’attendre ? “En N3, ça va être compliqué. On ne s’attendait pas à y accéder si vite. On connaît nos limites. Mais notre groupe de compétiteur se prend au jeu. Nous allons nous frotter à ce qui se fait de mieux. C’est que du bonheur ! On a envie de croquer dedans ! Le club a ce petit supplément d’âme !”
À l’Olympique Saumur, les dirigeants laissent travailler les éducateurs. Les techniciens disposent de carte blanche à l’instar de Julien Sourice qui prône le beau jeu pour faire progresser son équipe. Il n’a pas attendu la fin de saison pour confirmer sa présence l’an prochain. Une décision qui a sans doute pesé dans la balance pour un groupe qui marche à l’affectif. “Moi aussi, j’apprends…” conclut le coach de 40 ans qui n’a pas fini de surprendre.
Les enfants au cœur du projet – Occitanie / Hérault
“Notre club se base sur trois piliers : le sport, l’éducation et l’associatif.” Clément Maranges, directeur du Racing Club Védasien, insiste sur le rôle social du football. Pas un hasard si le club héraultais est devenu “club ami” de l’UNICEF.
“La protection des enfants demeure l’une de nos priorités, insiste-t-il. Nous ne souhaitons pas seulement nous servir de ce partenariat pour nous offrir une belle image. Nous voulons mener des actions concrètes. Travailler avec l’UNICEF, c’est enrichissant et gratifiant.”
Récemment, le RCV a lancé l’idée d’un événement, intitulé UNICEF Cup, où l’ensemble des acteurs de la ville pouvait collaborer dans l’organisation d’un tournoi où tous les membres de familles participeraient. Des Olympiades et diverses activités ludiques accompagneraient la partie foot. “Hélas, en raison d’un défaut de communication sur ce moment un peu différent des tournois traditionnels mais également des fortes chaleurs, les inscriptions n’ont pas été assez nombreuses pour le mener à bien”, regrette Clément Maranges.
En remplacement, les U17 védasiens ont affronté une équipe de l’association “Un toit où apprendre”, une maison d’hébergement et d’Insertion Sociale qui accueille des mineurs isolés étrangers dans le but de favoriser la scolarisation et l’alphabétisation. Ce moment fort apprécié devrait en appeler d’autres. “Nous organiserons en octobre un tournoi classique dans le but de récolter des fonds pour l’UNICEF et l’Ukraine, annonce Clément Maranges. Récemment, nous avons tenu un stand dans une brocante pour vendre des vêtements collectés auprès de nos jeunes licenciés et de leurs parents. La recette des ventes a été intégralement reversée.”
Conscient du rôle du sport en faveur des enfants, le Racing Club Védasien propose, dans le cadre du Programme Educatif Fédéral, de l’aide aux devoirs. Deux jeunes femmes en Service civique interviennent auprès des gamins avant leur entraînement de football.
Rédaction par la revue Vestiaires