Léna et le futsal, Tristan et le foot-fauteuil, le Bergerac Périgord FC et le foot adapté… Ils font partie des références de leurs disciplines et restent des exemples à suivre. Chacun s’investissant à sa manière pour rassembler autour du ballon rond.
Léna Jouan, à jamais dans l’histoire – ÎLE DE FRANCE / ESSONNE
Si le futsal français a récemment été mis en lumière grâce à la qualification historique de la sélection masculine pour la coupe du Monde, les filles ne sont pas en reste. En effet, en novembre dernier, les Bleues ont fait leurs premiers pas sur la scène internationale à l’occasion d’une double confrontation face à la Finlande. L’occasion pour Lena Jouan de se distinguer en devenant la première buteuse de l’histoire de l’équipe de France lors du match inaugural (1-1). Professeure des écoles, cette jeune femme de 26 ans a comme quelques coéquipières débuté par le foot à 11. Sa trajectoire l’a d’abord mené à Cormelles dans le Calvados, en U19, puis en deuxième division. Après l’effondrement du club, la défenseuse rejoint Juvisy puis Fleury, deux clubs de l’élite, sans jamais s’imposer comme titulaire. C’est en 2018 que la Normande se prend de passion pour une nouvelle discipline : le futsal. Très vite, la pratique indoor prend le dessus avec son club de Diamant Futsal, à Évry. Elle remporte la coupe de Paris et le championnat régional avant de goûter de nouveau aux joies de la sélection, elle qui avait déjà connu deux rassemblements en U17 et U19, à 11. Au-delà de la fierté ressentie au moment de l’hymne national et de cette première cape, la jeune femme se projette déjà sur les prochains rassemblements des Bleues dans le cadre du tour préliminaire du championnat d’Europe.
Crédit photo : © FFF
Rédaction par la revue Vestiaires
L’incroyable destin de Tristan Le Beller – BRETAGNE / MORBIHAN
A 22 ans, il est déjà double champion du monde de foot-fauteuil. Jeune morbihannais originaire de Bubry, Tristan Le Beller porte le maillot tricolore depuis 8 ans. C’est en juillet 2017 que sa carrière prend un tournant significatif. Agé de 16 ans, il remporte sa première coupe du Monde de la discipline, inscrivant au passage 13 buts, dont un doublé en finale ! Une performance rééditée en octobre dernier, en Australie. Là encore, l’attaquant (tétraplégique incomplet) a fait étalage de tout son talent, comptabilisant 5 buts et 10 passes décisives. Cerise sur le gâteau, c’est lui qui a inscrit le tir au but décisif en finale face à l’Angleterre pour offrir le titre à sa sélection qu’il définit comme « la meilleure de l’histoire ». Très attaché à Lorient et fervent supporter du FCL, Tristan a décidé l’été dernier de relever un nouveau challenge avec le club de Din’Handisport (Division 1) après avoir passé 16 années chez les Merlus de Kerpape. Il a même remporté ce nouveau titre mondial aux côtés d’Aurélien Fillatre, licencié lui aussi à Dinan et de deux autres bretons : Sylvain Malard et Erwan Conq. Véritable ambassadeur de sa discipline, Tristan Le Beller espère désormais que le foot-fauteuil gagnera en visibilité. Avant, pourquoi pas, d’aller glaner une nouvelle étoile, en 2026, qui ferait de la France le pays le plus titré au monde.
Crédit photo : © Ouest-France
Le Bergerac Périgord FC, locomotive à suivre – NOUVELLE AQUITAINE / DORDOGNE
Dix-huit ans après avoir lancé une section de foot adapté pour adultes (club précurseur dans le département de la Dordogne), le Bergerac Périgord Football Club a réitéré ces dernières semaines avec l’ouverture d’une structure similaire destinée cette fois-ci aux plus jeunes. Une initiative précieuse et novatrice à l’heure où de nombreux enfants présentant un handicap peinent à intégrer le milieu sportif, mais qui n’a rien de surprenant lorsque l’on connaît l’importance qu’attache le club périgourdin aux différentes actions socio-environnementales. La structure est ouverte aux enfants âgés de 7 à 17 ans porteurs notamment d’un handicap mental (trisomie, autisme, trouble déficitaire de l’attention). Sous l’impulsion de son responsable, Smaïn Fekirini, la section entend permettre à ces enfants de pouvoir bénéficier d’une vie sociale en communauté grâce à la pratique du football, l’apprentissage de ses règles et la découverte des émotions que ce sport peut procurer. En d’autres mots, qu’ils s’épanouissent. Accueillis à bras ouverts, les bénéficiaires de la section côtoient régulièrement les autres licenciés du club. Un parti-pris d’inclusion visant à une meilleure acceptation de ces derniers, une compréhension supérieure du handicap et un “mieux vivre-ensemble”. Pour qu’au final, chacun puisse trouver sa place !