Très souvent associée aux valeurs du sport, la notion de courage y tient une place essentielle. Sur le rectangle vert lorsqu’il s’agit d’aller au bout de soi-même, comme en dehors pour s’opposer ouvertement à toute forme de discrimination.
Edith et Marie-France, deux mamies bretonnes en bleu !
C’est une grande première à laquelle vont assister les spectateurs du stade Geoffroy-Guichard de Saint-Etienne, le 22 février prochain, en marge de la rencontre ASSE-Reims. Ce soir-là, deux équipes de… «grand-mères» s’affronteront à 8 contre 8 en lever de rideau pendant 7 minutes sur la pelouse mythique du chaudron ! Petit retour en arrière. Edith et Marie-France, deux Bretonnes de 69 et 56 ans, sont de vraies passionnées de foot. Il y a un an, elles apprennent qu’un groupe de sud-africaines de plus de 60 ans tapent régulièrement dans le ballon et s’apprêtent à débarquer en France pour supporter leurs compatriotes à l’occasion de la Coupe du Monde féminine. C’est le déclic. En quelques mois, nos deux supportrices montent une équipe de 12 joueuses : l’équipe de France des Mamies foot ! La doyenne a 84 ans… Fin juin, elles affrontent leurs homologues sud-africaines pour un match amical dans le Forez (42). Défaite 10-0. Qu’importe ! Edith et Marie-France ont remporté une autre victoire, celle du courage et de l’enthousiasme. Coachées par l’époux de la seconde, elles s’entraînent désormais en club, à Pleuven (Finistère), avec des U10, et ont créé une association baptisée « Footeuses à tout âge », destinée à « promouvoir le football loisir féminin, par le partage intergénérationnel. » Notez que la revanche est déjà prévue en Afrique du Sud, en 2021, dans le cadre d’un tournoi qui les opposera également au Brésil. Crédit photo : Le Télégramme.
Clermont dit non au racisme
Onze joueurs qui se tiennent par les épaules devant le rond central, un genou à terre, à quelques secondes du coup d’envoi face à Troyes (Ligue 2). C’est l’image forte des footballeurs clermontois à l’occasion de la 20ème journée du championnat de France, placée sous le signe de la lutte contre le racisme par la Ligue de Football Professionnel et la LICRA. Les Auvergnats sont directement à l’initiative de ce geste symbolique rappelant celui du footballeur américain Colin Kaepernick, en 2016, ou plus récemment la championne du monde Megan Rapinoe. Cette forme de protestation, largement applaudie par le public, ne doit rien au hasard ou à l’improvisation puisqu’elle avait été soigneusement préparée par toutes les composantes du club. Assurément l’une des images marquantes de ce début d’année.
Manuel Cabit et la « leçon de vie »
C’est bien connu, l’attitude et le comportement de certains footballeurs professionnels, lorsqu’ils sont exemplaires, deviennent de véritables sources d’inspiration pour leurs fans. C’est le cas par exemple de Manuel Cabit. Victime d’un grave accident de la route début novembre, le latéral gauche du FC Metz mène depuis un dur combat dans l’unique but de remarcher un jour et de chausser les crampons ! Admis dans un centre de rééducation à Strasbourg, l’homme de 26 ans fait face actuellement à ce qu’il appelle « une leçon de vie ». Alors qu’il va bientôt devenir papa pour la première fois, l’ancien défenseur d’Ajaccio trouve ainsi la force de relativiser et puise son courage dans les choses essentielles de la vie, tout comme les nombreux messages de soutien qu’il a reçus ces derniers mois. Parmi eux, la lettre d’un fan, écrite par son fils de six ans… Autant d’éléments qui le poussent aujourd’hui à ne rien lâcher pour retrouver l’usage de ses jambes et, pourquoi pas, revenir sur les terrains de football.
Rédaction par la revue Vestiaires Crédit photo : Le Télégramme, Clermont foot 63 et Icon sport